Harcèlement sexuel en ligne : causes, conséquences et manifestations

Travaux présentés par :

Fotso Fonkam

Kuicheu Thierry Didier

Nchanji Njamnsi Melvin

#TeamEjomi

Travaux réalisés le cadre de l’Africa Fact-checking Fellowship #AFFCameroun de #DefyhateNow avec l’appui technique de ADISI-Cameroun

DÉFINITION DES MOTS CLÉS

Aux fins de cette présentation, il est essentiel de définir les mots clés afin de disposer d’un cadre commun de compréhension et de discussion. Ainsi, nous avons identifié quatre (04) termes à définir : Harcèlement sexuel en ligne, cause, conséquence et manifestation.

Selon le rapport du Project DeSHAME, le harcèlement sexuel en ligne désigne « un comportement sexuel non désiré sur toute plateforme numérique… reconnu comme une forme de violence sexuelle ». Quatre principaux types harcèlement sexuel en ligne ont été répertoriés, notamment : La publication non consentie de photos et de vidéos intimes, l’exploitation, la coercition et les menaces, l’intimidation à caractère sexuel et sexualisation non désirée.

Selon le Longman Dictionary of Contemporary :

  • Une cause désigne une personne, un évènement ou une chose qui fait qu’une chose se produit.
  • Une conséquence renvoie au résultat d’une action particulière ou d’un ensemble de conditions.
  • Une manifestation désigne un signe évident de l’existence d’une situation ou d’un sentiment spécifique.

CADRE JURIDIQUE

Sur la base des définitions ci-dessus, dont l’une considère le harcèlement sexuel en ligne comme un délit, il y a lieu d’explorer le cadre juridique régissant cette question, de prime abord sur le plan international, ensuite sur le plan local, en vérifiant l’existence ou non d’une législation en la matière et en exposant la manière dont cette législation s’applique à la question.

Sur le plan international

Compte tenu du fait qu’à l’origine, Internet s’est considérablement développé dans les pays occidentaux, c’est dans ces pays que l’on retrouve certaines des premières lois et affaires relatives au harcèlement sexuel en ligne. Étant donné la lenteur légendaire de la législation à s’adapter à la technologie, certaines lois modernes contre le harcèlement sexuel en ligne visaient auparavant à protéger contre la cyberintimidation et le harcèlement avant d’être finalement réformées et devenir des lois à part entière contre le harcèlement sexuel en ligne. Les États-Unis en sont une illustration parfaite. En effet, en vertu du Titre VII du Civil Rights Act (Loi fédérale sur les droits civils) de 1964, « le contenu en ligne peut être considéré comme du harcèlement sexuel illégal s’il est indésirable, à caractère sexuel, et s’il est suffisamment choquant ou répandu pour créer un environnement de travail hostile ».

La Californie a été le premier État à adopter une loi sur le harcèlement en 1990, tandis que l’État du Michigan a été le premier à poursuivre un individu pour harcèlement en ligne. L’accusé, Andrew Archambeau, a refusé d’arrêter d’envoyer des courriels à une dame qu’il avait rencontrée par l’intermédiaire d’une agence de rencontre en ligne. Il a été inculpé en mai 1994 en vertu des lois de l’État du Michigan et a fini par plaider coupable de harcèlement.

Il semblerait qu’en janvier 2012 au Royaume-Uni, Scotland Yard ait ouvert une enquête sur l’un des premiers cas présumés de cyber-harcèlement sur Twitter au Royaume-Uni. Un homme de 37 ans a fait l’objet d’une enquête pour avoir prétendument ciblé deux femmes qui affirment avoir reçu des tweets et courriels offensants, racistes et sexuellement dégradants.

Les exemples ci-dessus indiquent que la question est non seulement reconnue au niveau international comme une infraction pénale, mais qu’elle fait également l’objet de poursuites devant les tribunaux. Cette situation démontre la gravité du problème étant donné que la loi est souvent utilisée pour réglementer uniquement des questions sociétales essentielles.

Sur le plan local

La loi camerounaise reconnaît et punit les infractions à caractère sexuel, notamment le viol et le harcèlement sexuel. La loi locale ne fait aucune mention du harcèlement sexuel en ligne. Il semble que le coupable peut être poursuivi uniquement par présomption et par interprétation libérale des lois existantes sur le harcèlement sexuel hors ligne.

Toutefois, il semble avoir de l’espoir concernant la reconnaissance et les poursuites pour harcèlement sexuel en ligne. Cette lueur d’espoir passe par la loi n° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun étant donné que celle-ci vise entre autres à « définir et punir les infractions relatives à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication au Cameroun ». Malgré le fait que cette loi permette en fait de punir les infractions à caractère sexuel tel que mentionné dans son article 79, où il est question d’« actes privés d’indécence énoncés aux articles 80 et 295 du Code pénal », force est de constater que le cadre juridique local est douloureusement silencieux à ce sujet. Ce silence suppose la reconnaissance de ce phénomène au plan local et la promulgation de lois correspondantes pour le juguler avant qu’il ne devienne incontrôlable.

De plus, un débat centré sur l’émergence d’une loi spécifique relative au harcèlement sexuel en ligne a porté sur la nécessité d’élargir le concept de« contexte ». Dans la vie réelle, le harcèlement sexuel classique a été observé autour des lieux de travail et des écoles. L’avènement d’Internet et sa position en pleine croissance en tant que cadre de plusieurs formes de harcèlement demande une extension de la notion pour y intégrer son aspect virtuel. Plutôt que d’étendre le concept pour y intégrer le cyberespace, certains tribunaux ont mis en évidence un lien entre les aspects physique et virtuel pour établir la responsabilité en cas de harcèlement sexuel en ligne. C’est le cas rapporté par Mary Anne Franks dans son article intitulé « Sexual Harassment 2.0 ».  Dans cet article, un tribunal de Pennsylvanie a jugé que des commentaires désobligeants sur le site Internet d’un étudiant concernant le directeur de l’école et les enseignants constituaient du harcèlement sur le campus parce que l’école avait servi de point d’accès au site Internet. Ce point particulier ne porte pas sur la complexité des poursuites pour toute forme de harcèlement en ligne, y compris le harcèlement sexuel, mais aussi sur le libéralisme interprétatif que les tribunaux peuvent adopter pour réduire les manifestations de ce harcèlement.

Il est important de souligner que l’adoption de lois efficaces contre le harcèlement sexuel en ligne comporte plusieurs défis. Le plus important d’entre eux réside dans le coût des procédures judiciaires, la difficulté à identifier l’accusé, le manque de ressources, l’absence de volonté politique, entre autres. Il faut par ailleurs ajouter que ces défis varient d’un pays à l’autre. Bien que certains de ces défis n’existent pas dans les pays disposant de ressources considérables, d’autres existent de manière omniprésente dans d’autres, de sorte qu’il devient presque impossible d’endiguer le phénomène.

INTRODUCTION

L’avènement et la démocratisation d’Internet ont ramené leur lot d’avantages et d’innovations. Plusieurs secteurs de la vie s’en sont trouvés améliorés grâce à la disponibilité de certains contenus en ligne, l’apprentissage s’est simplifié, le commerce s’est développé, entre autres. L’autre chose que l’arrivée d’Internet a rendue possible, c’est la création des communautés en ligne, notamment via les réseaux sociaux. Si le volet social d’Internet a été bénéfique à plus d’une personne, il faut également admettre que les interactions en ligne ont ouvert la porte à un certain nombre de dérives dont le harcèlement sexuel.

Classé dans la catégorie du cyber-harcèlement, le harcèlement sexuel en ligne peut se définir comme étant le fait de se servir d’Internet pour « imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ».

Si le phénomène du harcèlement sexuel n’est pas nouveau, il prend cependant une autre proportion avec l’expansion de la vulgarisation d’Internet, qui permet notamment aux harceleurs de conserver un relatif anonymat, tout en leur donnant une plus grande audience et un large choix de victimes. 

À ce jour, les données sur le cyber-harcèlement présentent des chiffres alarmants. Selon un sondage de l’UNICEF publié en septembre 2019, plus d’un tiers des jeunes de 30 pays sont victimes de harcèlement en ligne. En Afrique subsaharienne, 34% de personnes sont affectées par ce phénomène, dont les 18-24 ans représentent la tranche la plus touchée, selon plusieurs sources.

Dans ce rapport, nous analyserons le phénomène du harcèlement sexuel en ligne, en en présentant les causes, les manifestations et les conséquences. Nous terminerons en faisant des recommandations à l’intention des victimes de harcèlement sexuel en ligne.

MANIFESTATIONS

Les manifestations du harcèlement sexuel en ligne sont aussi diverses que le permet la multiplicité des formats numériques et des réseaux sociaux : il peut s’agir par exemple d’une attaque menée simultanément et durablement par un groupe d’utilisateurs contre un(e) internaute ou bien d’un partage de contenu – volé ou non – à l’insu de la victime et sans son consentement. En ligne, sous couvert d’anonymat, le sentiment d’impunité des agresseurs est démultiplié.

Le partage de contenu intime sans consentement représente une atteinte grave à la dignité de la personne. Les phénomènes de viralité qui peuvent en découler renforcent encore davantage la violence subie, le sentiment d’humiliation et la détresse des victimes. La violence est démultipliée par l’imbrication du « en ligne » et du « hors ligne », ne laissant à la victime aucun répit. Celle-ci peut continuer à subir les conséquences de cet épisode des mois, voire des années après les faits initiaux.

Les femmes, et en particulier les jeunes femmes, sont exposées à des formes de violences amplifiées en ligne et à des formes de violences nouvelles en lien avec le partage de contenus visuels (contrainte quant à l’envoi de photos intimes, diffusion de photos intimes sans le consentement ou réception de photos sexuellement explicites sans en avoir envie).

Le harcèlement sexuel en ligne peut se pratiquer par le biais des téléphones portables, des messageries instantanées disponibles sur Facebook, WhatsApp, Instagram, Snapchat, des forums ou encore des jeux en ligne par exemple.

Les pratiques de harcèlement sexuel en ligne prennent une forme différente selon le sexe de la victime :

Les comptes “ficha”

Issus du verlan “afficher”, les comptes “ficha” sont créés sur Snapchat et consistent à diffuser, sans le consentement de la personne, des photos (souvent une ex petite amie) sur lesquelles elle apparaît nue ou très dénudée.

Le slut-shaming

Il s’agit d’une sorte de lynchage qui consiste à rabaisser les filles à cause de leur comportement sexuel (leurs pratiques, leur nombre de partenaires, leurs attitudes ou leur apparence…) qu’il s’agisse de faits réels, de propos extrapolés ou de rumeurs véhiculés sur les réseaux sociaux. Mais cette pratique stigmatise les comportements et condamne les femmes “érotisées” ou sexuellement actives, en leur donnant une image peu respectable, de filles faciles, voire de “prostituées”. Assez répandu, ce type de cyber-harcèlement est autant perpétré par des filles que par des garçons. 

Le sexting

Contraction de “sex” et “texting”, cet acte consiste à envoyer par téléphone mobile ou par Internet des messages pornographiques ou érotiques, des photos ou vidéos de soi nu ou dans des poses suggestives à d’autres jeunes (généralement, à son petit copain). Si ces envois doivent en théorie rester dans un cadre intime, ils peuvent être partagés à d’autres élèves (consciemment ou sous l’effet de la pression d’un groupe). Problème : toutes les vidéos ou images compromettantes peuvent rapidement se retrouver sur Internet ou sur les réseaux sociaux et restent très difficiles à supprimer.

Le sextortion

Le sextortion est une forme de chantage et d’intimidation en lien avec le sexting. Sous une fausse identité ou un pseudo, une personne (le plus souvent un adulte) parvient à se procurer des photos dénudées ou compromettantes de jeunes (qu’ils s’agissent de filles ou de garçons) via les réseaux sociaux ou Internet. Il intimide sa victime en menaçant de rendre ces images publiques. Le but ? Obtenir toujours plus d’images compromettantes, de l’argent ou une rencontre.

Le revenge-porn

C’est le fait de diffuser ou de partager des photos ou des vidéos compromettantes, érotiques ou pornographiques à d’autres personnes sans le consentement de la victime (fille ou garçon). Le but ? Se venger de son ex et l’humilier, le plus souvent après une séparation. Une pratique d’autant plus facilitée par les plateformes de partage de photos instantanées comme Snapchat. Le revenge-porn est davantage pratiqué par les garçons, expliquait le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens Français lors d’une conférence sur l’exposition des jeunes à la pornographie en juin 2018.


CAUSES

Le harcèlement sexuel en ligne peut dépendre de trois facteurs que sont les médias, la culture de groupe et les acteurs.

La situation de communication sur Internet provoque une libération des comportements agressifs chez certains individus. Internet provoque une libération de l’agressivité se traduisant de ce fait par des désirs agressifs et sexuels qui ne sont plus voilés.

Les personnes sont plus difficilement identifiables, car anonymes sur le web. Ainsi, les comportements impulsifs, déviants ou violents sont plus facilement produits, car le sentiment de responsabilité est atténué. Comme tous les acteurs voient leur identité altérée sur le réseau, cela augmente d’autant plus la probabilité de comportements déviants.

Cependant, cette seule explication n’est pas suffisante. Il est à noter aussi que la situation de dés individuation peut provoquer des comportements déviants, mais elle peut également favoriser l’ouverture, le partage et l’empathie. De la même façon que deux inconnus dans un transport en commun peuvent parler de leurs vies privées parce qu’ils sont assurés de ne plus se revoir, les internautes peuvent utiliser le réseau pour faire des confidences, rencontrer des personnes qui partagent leurs expériences les plus intimes, s’essayer à d’autres rôles, etc.

Pour expliquer le harcèlement sexuel en ligne, il faut donc un autre facteur qu’une liberté sur le réseau Internet.

La culture de groupe est la seconde variable importante. Lorsque l’agression est inscrite comme valeur positive du groupe, le harcèlement sexuel en ligne a plus de probabilité de se produire. L’influence sociale explique ce mécanisme : les acteurs préfèrent se conformer aux normes plutôt que de risquer l’exclusion. En effet, les jeunes pensant que beaucoup de leurs amis sont impliqués dans le harcèlement ont tendance à se comporter de la même manière.

Enfin, les attentes et les traits de personnalité des individus, qui constituent les acteurs, sont également à prendre en compte. Les personnes qui ont tendance à être “pro victime”, c’est-à-dire celles qui pensent que le harcèlement sexuel en ligne est inacceptable, que les victimes sont dignes d’intérêt et que les défendre est quelque chose de valable, ont tendance à moins harceler les autres sur Internet. 

Du côté des harceleurs, les raisons de leurs actes sont multiples, mais ne sont pas si faciles à déterminer. Le harcèlement en ligne a été associé à des traits de personnalité narcissiques, à l’insensibilité, et à la difficulté à exprimer des émotions.  En effet, un adolescent peut harceler par excès d’images violentes, il intègrera donc que la violence est banale, voire naturelle et ne porte pas à conséquences. Il peut agir aussi par manque total d’empathie, on se mettra donc à blesser l’autre sans même penser que cela peut lui faire du mal et prendre cela comme un jeu.

Les garçons et les filles qui font preuve de peu d’empathie ont tendance à se montrer plus agressifs en ligne.

CONSÉQUENCES

Le harcèlement sexuel en ligne peut avoir de lourdes conséquences sur la santé des victimes. Il est à l’origine d’états de peur, de stress, de colère ou d’impuissance qui peuvent constituer une importante pression psychologique telle qu’elle peut mener les victimes à mettre fin à leurs jours. De la même manière que le harcèlement sexiste dans l’espace public entretient un sentiment d’insécurité, le harcèlement sexiste et sexuel en ligne entraîne un bouleversement des comportements des femmes, qui s’organisent consciemment ou non pour le contourner ou l’éviter.

La souffrance morale est parfois difficile à saisir dans son intensité, mais on sait que les conséquences les plus dramatiques peuvent pousser la victime au suicide. Le harcèlement sexuel en ligne conduit à plus d’introversion, à une perte de confiance en soi, à un sentiment de frustration ou de dépression.

La victime peut ressentir des sentiments d’angoisse, d’anxiété, de mésestime de soi et de non-acceptation sociale. Par la suite, elles pourraient s’infliger des douleurs volontaires physiques (se couper/se brûler) : c’est l’acte de la mutilation. Plus fréquentes qu’on ne le pense, ces blessures volontaires sont toujours le signe extérieur d’une véritable souffrance, elles peuvent être prises comme un appel au secours.

Enfin dans le pire des cas, des circonstances particulières peuvent les pousser à songer au suicide. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l’université de Leiden, aux Pays-Bas, ont compilé 41 études regroupant plus de 300.000 enfants et adolescents. Ils ont constaté que la victimisation par les pairs était liée à une augmentation des idées suicidaires et des tentatives de suicide chez les adolescents, quels que soient leur âge et leur sexe.

Parc conséquent, le harcèlement sexuel en ligne entraînerait bien plus souvent des idées suicidaires que l’intimidation traditionnelle.

CONCLUSION

Les recherches menées dans le cadre de la rédaction de ce rapport nous ont amenés à comprendre que l’expansion d’Internet a grandement favorisé la libération de certains comportements chez certains individus qui, relativement en sécurité derrière leurs claviers et encouragés par l’anonymat qu’offre Internet, ont moins de scrupule à adopter des comportements indélicats. Évidemment, ces comportements eux aussi ne sont que le reflet, ou la résultante de l’influence sociale qui a réussi à banaliser le harcèlement, l’inscrivant de facto comme une valeur positive. Comme ses causes, les conséquences du cyber-harcèlement sont nombreuses. La santé mentale et physique des victimes sont affectées, ce qui peut conduire dans certains cas au suicide. Surtout que, comme nous l’avons noté, la loi camerounaise jusqu’ici se contente de punir le harcèlement sexuel, mais ne fait aucune mention du harcèlement sexuel en ligne.

RECOMMANDATIONS

  • Ne pas culpabiliser ;
  • Ne pas s’isoler : en parler autour de soi, aux proches, aux amis, la famille, des associations… ils pourront écouter et apporter leur soutien dans les démarches ;
  • Ne pas répondre : ce n’est pas toujours évident, mais l’une des premières choses à faire dans ce cas est de ne pas répondre face aux propos d’un auteur de harcèlement sexuel en ligne. Souvent, répondre ou argumenter ne fonctionne pas et alimente le débat. Le but de l’agresseur est que l’on s’intéresse à lui et à ce qu’il dit pour faire du mal. Pour que son message soit inefficace, montrez par son silence, qu’il n’a pas été reçu et que vous y êtes indifférent. Ainsi, c’est l’émetteur-harceleur qui se retrouvera en position d’échec et d’isolement ;
  • Rassembler et conserver des preuves : pour pouvoir faire valoir ses droits, il est important de garder le plus de preuves possible : captures d’écrans des conversations, des photos/vidéos, des contenus partagés et de toutes les informations possibles à récupérer sur ces personnes et les contenus partagés ;
  • Bloquer et signaler : après avoir conservé des preuves, il est conseillé de bloquer le ou les auteurs de harcèlement sexuel en ligne et de signaler les contenus problématiques. Ne pas hésiter à signaler plusieurs fois le contenu ou à demander à des proches de le faire également. Il est possible de bloquer et de signaler quelqu’un sur toutes les plateformes en ligne ;
  • Modifier ses paramètres en ligne : vérifiez la sécurité et la confidentialité de tous ses comptes en ligne. Pour se protéger, ne pas hésiter pas à changer ses mots de passe et à augmenter la confidentialité des publications personnelles. Limiter également les personnes qui peuvent commenter les publications sur les réseaux sociaux. On peut également désactiver son/ses comptes au besoin. Il peut aussi s’avérer nécessaire de retirer temporairement certaines de ses informations personnelles disponibles sur d’autres comptes : adresse mail, liens vers d’autres plateformes, téléphone, etc. ;
  • Demander le retrait d’un contenu illicite : faire une demande auprès de la plateforme concernée afin de retirer des contenus vous concernant, publiés sans votre accord ;
  • Demander de l’aide auprès de spécialistes : Ne pas hésiter pas à contacter des structures ou des personnes qui peuvent apporter leur aide.

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE :

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Recent Comment

  • lea juillet 13, 2022

    Bonjour. aujourd’hui, un garçcon m’a dit qu’il avait des photos de moi nu et que si je ne lui en envoyait pas d’autres, il allait les divulguer. aidez moi.

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