« S’équiper techniquement & même technologiquement pour lutter efficacement contre la désinformation »
Paul Joël Kamtchang, Secrétaire Exécutive ADISI Cameroun
« Une telle Bourse vient à point nommé, dans un contexte où la prolifération de l’information et l’altération a la bonne information. Une l’information de qualité n’est pas la chose la mieux partagée au Cameroun. C’est vrai que c’est une tendance mondiale mais au Cameroun les facettes, les formes ou les formats que cela prend reste tout de même inquiétant. Et cela déforme l’équilibre de la chaîne de production et même de consommation de l’information. Et donc c’était d’autant plus important qu’il fallait donner des rudiments aux producteurs de contenu. Ici je fais appel aux journalistes, aux blogueurs et aux associations de la société civile pour davantage s’équiper techniquement et même technologiquement pour lutter efficacement contre ce phénomène qui gangrène et qui touche jusqu’à notre équilibre social.
L’appréciation est mitigée et varie d’une cohorte à une autre ou d’un bénéficiaire à une autre. Mais de façon globale, ce dont on peut se rendre compte et de façon lamentable, c’est que la plupart des boursiers qui viennent apprendre ne mettent pas cela effectivement en profit. On cherche bien à comprendre pourquoi, pourtant quand on n’essaie de voir tous les engagements qui sont demandés d’être pris au départ, cela va sans dire qu’on s’attend, à l’arrivée, à ce que chaque boursier mette vraiment cela à profit et aide sa communauté à lutter contre la désinformation. Donc Il y a peut-être lieu de revoir la stratégie d’approche, peut-être en termes d’appuis à la production des contenus, mais en même temps, cela ne pourrait pas s’inscrire dans la pérennité ou dans la pérennisation en ce sens que ça sera un geste ponctuel. Hors le programme ambitionne d’outiller les gens qui seraient investies permanemment dans cette lutte contre la désinformation, hélas ce n’est pas le cas et c’est un problème qui est propre à ce milieu, ce qui fait en sorte que quand c’est nouveau, on veut découvrir, en prenant des engagements, mais après on y fait plus rien.
Donc de toutes ces cohortes que nous avons formées, déjà cinq cohortes, il y a très peu qui se démarque du lot, même pas ceux qui avaient été sélectionnés et qui ont eu des premiers pas. On se rend compte aujourd’hui qu’ils ont abandonné et c’est vraiment dommage de savoir que ces producteurs de contenu ne font pas attention à la prolifération et à la montée des fausses informations en ligne.
Je ne pourrai que présenter mes encouragements et mes hommages à l’équipe de l’#AFFCameroon pour ce travail acharné que l’équipe mène pour pouvoir hausser au rang des initiatives qui comptent en Afrique, pour véritablement lutter contre la désinformation. A la 6ème cohorte, je dirai seulement : bienvenue ! »