Le jeudi 10 septembre 2020, Frank William BATCHOU, boursier du projet
#AFFCameroon a organisé une rencontre avec des blogueurs, enseignants et étudiants
au siège d’Adisi Cameroun à Douala. Le rencontre était placée sous le thème :
« Discours de haine et Fake news : quelle corrélation ? ». Il était important d’avoir cette
rencontre avec ses différents participants parce qu’ils jouent un rôle capital dans
l’éducation des jeunes et l’information des internautes camerounais via leurs écrits. Car,
enseignants et blogueurs sont de plus en plus considérés comme des modèles et
influenceurs par les plus jeunes. C’est la raison pour laquelle ils devraient être édifiés
sur les contours et aspects liés au discours de haine dans notre société.
La rencontre a débuté à 10H15 par une présentation sommaire du projet DefyHateNow.
Puis, un déroulé du programme comprenant les catégorisations & caractéristiques des
discours de haine, les lieux où on peut les dénicher et comment avant d’établir la
corrélation qui existe entre le discours de haine et les fake news. En somme, il ressort
que les discours de haine vont généralement de pair avec le Fake News et vis-versa. Et
qu’on a toujours besoin de l’un pour amplifier l’autre afin de lui donner un air de vérité.
Le but de cette rencontre était de sensibiliser les participants contre les discours de
haine et les fake news qui sont des dangers pour la cohésion sociale. La phase
question réponse et partage d’expérience des participants avec les discours de haine a
permis de comprendre l’ampleur négatif qu’ils ont sur notre société. Un exemple fort
marquant est celui relaté par l’enseignante : « Pendant l’un de mes cours de français en
classe de 6 e , j’ai mis un exercice au table. L’élève qui allait au tableau devait passer la
craie à un autre élève au choix. L’un d’eux a écrit sa réponse et se dirigeait vers un
camarade de classe assis au 7 ème banc quand subitement, son camarade assis au
deuxième banc a émis cette phrase choquante : tu laisses ton frère Béti ici pour aller
remettre la craie à un Bamiléké ? Grande fût ma surprise d’entendre de tels propos dans
la bouche d’un enfant de 6 ème », explique-t-elle avant de poursuivre : « des initiatives
comme ce meetup sont intéressants pour davantage édifier les participants et ce serait
intéressant qu’ils se prolongent dans les quartiers et les établissements scolaires parce
que les enfants sont encore récupérables ».
Pendant cette phase de discussion et partage d’expérience, les participants se sont
indignés du fait que les propriétaires des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter
ne créent par des logiciels capables de supprimer de façon automatique les publications
haineuses en s’appuyant sur des mots clés. Une situation un peu compliquée.
Cependant, ils ont été édifiés sur le faits que des personnes qualifiées travaillent avec
Facebook par exemple pour vérifier les posts qui sont signalés comme haineux et faux.
Pour clôturer, on a évoqué un outil de vérification d’image qui a davantage captivé les

participants. D’où la projection sur la prochaine session basée sur d’autres outils plus
approfondis pour vérifier les informations, les photos et les vidéos. La session s’est
achevée à 12H30 par une salve d’acclamation.