Crise sanitaire Mondiale COVID-19 : Les Médias et Réseaux Sociaux, véritables amplificateurs de la psychose chez les Camerounais par rapport à celle-ci
Définition des concepts clés
Psychose : la psychose est définie sur sante.journaldesfemmes.fr comme une maladie mentale qui correspond à une perte de contact avec la réalité. Excès de peur.
Crise Sanitaire : C’est un événement touchant réellement ou potentiellement un grand nombre de personnes, affectant la santé, et pouvant éventuellement augmenter le facteur significatif de mortalité ou surmortalité. Elle est déclarée par l’Etat. (Fr.m.wikipedia.org)
Amplificateur : c’est un instrument permettant d’augmenter la portée ou la puissance de quelque chose.
INTRODUCTION
Depuis le début de la crise sanitaire mondiale à cause du Covid-19, le monde entier reste dans un tourment total et les réseaux sociaux sont beaucoup utilisés pour communiquer sur la maladie. On assiste à des innovations de tout genre. Des innovations plus ou moins digitales. L’utilisation des réseaux sociaux comme moyen d’information est devenue le fort de tous les camerounais. Tout le monde peut y avoir accès et dire ce qu’il veut. Mais tellement la liberté y est accordée que tout le monde sur ceux-ci peut se prendre pour expert en tous les domaines. Ce désordre libre et organisé contribue à faire croitre la peur chez les Camerounais. La crainte de contracter la maladie s’étant déjà installée depuis ses débuts il y’a déjà presque un an…
Rien ne serait pareil si internet et les réseaux sociaux n’existaient pas. Une existence qui a révolutionné le monde et le secteur informationnel. Les réseaux sociaux sont devenus le premier moyen d’information pour un bon nombre de personnes. La mauvaise utilisation des réseaux sociaux (propagation de discours haineux et mensongers) est la cause de multiples problèmes. Les réseaux sociaux sont les yeux du monde, tout et n’importe quoi y est dit et diffusé ; les bonnes informations et les mauvaises informations, et on oublie de tenir compte du fait que parfois même la vérité doit être cachée pour protéger les personnes car il y’a des informations qui valent la peine d’être gardées secrètes car diffusées celles-ci peuvent créer un apocalypse version ‘‘hors-bible’’. C’est à ce moment qu’on se rappelle de cette citation célèbre qui dit « toute vérité n’est pas bonne à dire ».
Les réseaux sociaux constituent un puissant outil de manipulation, d’influence, et d’information. Des lieux où la liberté règne et où chacun a son mot à dire au point où certains finissent par en dire trop dans le bon comme dans le mauvais sens (fake news…). Avec le covid-19 qui sévit depuis presque un an, on a de tonnes de messages et d’informations qui circulent sur les réseaux sociaux certains sont fausses et d’autres vraies et bonnes. La situation devient inquiétante. Les Camerounais ont de plus en plus peur de la maladie chaque jour qui passe. La cause à quoi ? la cause aux faux messages et à l’information fréquente et en temps réel sur le covid-19 publiée sur les réseaux.
La circulation de faux messages via de pseudo-experts
Chaque jour depuis le début de la pandémie, de tonnes de traitements du covid-19 circulent partout sur les réseaux sociaux mais on se rend compte que le virus est toujours dans la nature. Les réseaux sociaux ont contribué à promouvoir des recettes dites miracles. En effet, envahis par la peur de mourir, la peur d’être contaminé, de voir ses proches disparaître, de ne plus jamais être là, les Camerounais se sont lancés dans des essais de recettes miracles dont les tutoriels circulaient en grande quantité sur tous les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, Twitter etc.). la conséquence de cela est que certains camerounais croient
Figure1 recette miracle proposée sur Facebook
Dans la suite on peut également noter la propagation de certaines rumeurs fondées sur des stéréotypes raciaux qui veulent que le Covid-19 ne soit pas à même de tuer les Africains à cause de leur force et leur résistance naturelles. Il a fallu le décès d’un jeune Camerounais à l’étranger pour rapidement mettre un terme à cette rumeur
Figure 2 capture faite d’un article datant de 7mois du blog Actu Cameroun: c’est intervention de Cabral Libi président du PCRN et député
A cause des réseaux sociaux, la tendance était devenue très suspicieuse dans la mesure où tous les décès étaient automatiquement liés au Covid-19. Il n’y avait plus de mort naturelle et il n’existait plus aucune maladie au point où avoir une simple toux était très alarmant et rendait tout le monde méfiant autour de nous ceci à cause de tous les messages concernant les symptômes de la maladie qui circulaient sur les réseaux et que chacun analysait à sa manière et selon son degré de compréhension.
L’information en temps réelle et fréquente sur le covid-19 : un problème ?
Depuis le début de la crise, rien n’est caché aux Camerounais. On dit tout et on doit avouer que cela fait vraiment flipper. Surtout lorsqu’on parle des morts et contaminés des pays étrangers précisément. Voici donc comment les réseaux sociaux ont un impact à ne pas négliger. A cause de leur accessibilité en tout temps et en tout lieu, les réseaux sociaux constituent aujourd’hui la première source d’information pour les individus (les Camerounais plus précisément). Puisque tout le monde ne peut pas écouter la radio ou regarder la télévision au moment et au lieu voulu. Voilà pourquoi tous les messages apparaissant sur les réseaux sociaux sont toujours pris au sérieux qu’ils soient vrais ou faux.
C’est peut-être la raison pour laquelle les médias et les personnalités publiques optent aussi pour les réseaux sociaux lorsqu’il s’agit de transmettre les informations.
Est-ce toujours une bonne idée de dire tout ce qui se passe en temps réel ?
C’est bien l’option que les médias reconnus et les personnalités publiques (Ministre de la santé du Cameroun) ont choisi. A partir du premier cas, du premier décès enregistré, les médias se sont donnés pour mission de donner en temps réel l’évolution de la pandémie sur le territoire camerounais. En effet, chaque jour sur les réseaux sociaux, Canal 2 International, CRTV Web au travers de leurs pages faisaient état de l’évolution de la maladie en donnant le nombre de nouveaux cas enregistrés, nombre de décès ainsi que le nombre de personnes guéries sans oublier que même le nombre de personnes plus affectées et placées sous oxygène était donné, de quoi rendre la population encore plus anxieuse car on sait comment cela s’est passé dans certains pays à l’étranger. Tout a commencé par un décès et avec le temps on en décomptait des dizaines de milliers. Ainsi les Camerounais commençaient à redouter cette situation et avaient peur que cela se reproduise dans leur pays. C’est un peu trop pour les Camerounais qui ne supporte pas déjà le fait que leur pays soit touché. Le 3e et dernier commentaire ci-dessous illustre bien cela
Figure 3 Canal2 fait le point sur le covid19 au Cameroun Figure 4 réactions des internautes au post de canal2
Comme si ça ne suffisait pas, l’autorité en charge du secteur sanitaire (Ministre de la Santé) le Dr Manaouada Malachi disait tout sur son compte twitter au point où son compte twitter était considéré comme une chaîne de télévision avec ses Tweets qui représentaient les épisodes d’une série très suivies par les Camerounais : L’évolution du Covid-19 au Cameroun (nouveaux cas, décès, guérisons, cas graves).
Figure 5 tweet du MINSANTE Figure 6 réponse au tweet du MINSANTE
Tellement les gens avaient peur qu’ils ne loupaient rien. Un seul épisode manqué (un seul jour sans faire de tweet) poussait les gens à se questionner et cela ne faisait qu’augmenter la peur qui existait déjà chez les Camerounais
Figure 7 les internautes s’inquiètent
CONCLUSION
Au terme de ce travail, on peut dire que l’accès aux réseaux sociaux étant donné à tout le monde et un excès de liberté d’expression sont la cause de plusieurs problèmes au Cameroun. Sans les réseaux sociaux la psychose concernant le Covid-19 ne serait pas aussi grande. Tout le monde ne devait pas dire n’importe quoi (mauvaise information) et même les informations utiles devraient être traitées, reçues et assimilées différemment.
RECOMMANDATIONS
- Les responsables des réseaux sociaux devraient mettre sur pied un système permettant de vérifier chaque post avant qu’il ne soit publié ceci éviterait notamment que chaque individu publie de fausses nouvelles
- Les autorités compétentes devraient appliquer la loi sur la cybercriminalité car publier une fausse information constitue une faute grave et toute personnes publiant une fausse information devrait être repérée et arrêtée.
- Toutes les informations pouvant heurter la sensibilité ne doivent pas toujours paraitre sur les réseaux sociaux
ANNEXES
-sante.journaldesfemmes.fr
– fr.m.wikipedia.org
-Actu Cameroun
-https://twitter.com/DrManaouda?s=09
-https://www.facebook.com/155903824000/posts/10157343167729001/?app=fbl
